jeudi 14 mai 2015

LA BHAGAVAD GITA : LA VOIE SUPRÊME



 "Le Seigneur bienheureux dit quand un homme ô Partha, s'affranchit des milliers de désirs matériels créés par son mental, quand il se satisfait dans son vrai moi, c'est qu'il a pleinement conscience de son identité spirituelle." 


                                                      

                                                       LE MENTAL     
BG 6/33-36
                                            
 Arjuna dit: Ce yoga que Tu as décrit en peu de mots, ô Madhusûdana, je ne vois point comment le mettre en pratique, car le mental est capricieux et instable. Le mental, ô Krsna, est fuyant, fébrile, puissant et tenace; le subjuguer me semble plus ardu que maîtriser le vent. Le Seigneur Bienheureux dit: O Arjuna aux-bras-puissants, il est certes malaisé de dompter ce mental fébrile. On y parvient, cependant, ô fils de Kunti, par une pratique constante et par le détachement. Pour qui n'a pas maîtrisé son mental, l'oeuvre de réalisation spirituelle sera difficile. Mais pour qui le domine et guide ses efforts par les moyens appropriés, la réussite est sûre. Telle est Ma pensée.

                                    Quand, par la pratique, le yogi parvient à régler les activités de son mental, quand, affranchi de tout désir matériel, il atteint l'Absolu, on le dit établi dans le yoga.  
                                                         6/18,19
 Maître du mental, le yogi demeure ferme dans sa méditation sur l'Etre Suprême, telle une flamme qui, à l'abri du vent, point ne vacille. 







 L'être libéré n'est pas soumis à l'attrait des plaisir matériels du monde extérieur, car il connaît l 'extase intérieur. Se vouant à l'Etre Suprême, il goûte une félicité sans bornes(5/21) 
                                                          
                                                           L'AME   
                                                     BG 3/18-25
 
L'âme est indestructible, éternelle et sans mesure; seules les corps matériels qu'elle emprunte sont sujets à la destruction.   Ignorant celui qui croit que l'âme peut tuer ou être tuée; le sage, lui, sait bien qu'elle ne tue ni ne meurt. L'âme ne connaît ni la naissance ni la mort. Vivante, elle ne cessera jamais d'être. Non née, immortelle, originelle, éternelle, elle n'eut jamais de commencement, et jamais n'aura de fin. Elle ne meurt pas avec le corps. 



  A l'instant de la mort, l'âme revêt un corps nouveau, l'ancien de devenu inutile, de même qu'on se défait de vêtement usés pour en revêtir de neufs. Aucune arme ne peut prendre l'âme, ni le feu la brûler; l'eau ne peut la mouiller, ni le vent la dessécher L'âme est indivisible et insoluble; le feu ne l'atteint pas, elle ne peut être desséchée. Elle est immortelle et éternelle, omniprésent, inaltérable et fixe. Il est dit de l'âme qu'elle est indivisible, inconcevable et immuable. 

 A l'instant de la mort, l'âme prend un nouveau corps, aussi naturellement qu'elle est passée, dans le précédent, de l'enfance à la jeunesse, puis à la vieillesse. Ce changement ne trouble pas qui a conscience de sa nature spirituelle. (BG2/13)
                                             
             Arjuna dit: Celui qui, après avoir emprunté avec foi le sentier du yoga, l'abandonne, pour n'avoir pas su détacher du monde son mental, et qui, par suite, n'atteint pas la perfection spirituelle. ô Krsna, quel est son destin? Se détournant ainsi du chemin de la réalisation spirituelle, ô Krsna au-bras-puissant, ne périt-il pas, comme un nuage se dissipe, privé de tout refuge? En ce point gisent mes doutes, ô Krsna; veuille, je T'en prie, les dissiper complètement, car nul autre que Toi ne le peut.

                                                  BG 6/37-45
                                                   

 Le Seigneur Bienheureux dit: O fils de Prthâ, pour le spiritualiste aux actes heureux, il n'est de destruction ni dans cette vie, en ce monde, ni dans l'autre; jamais, Mon ami, le mal, ou l'infortune, ne s'empare de lui.
 Après des années sans nombre de délice sur les planètes où vivent ceux qui ont pratiqué le bien, celui qu'a vu faillir la voie du yoga renaît au sein d'une famille riche et noble, ou vertueuse. Il peut aussi renaître dans une famille de sages spiritualistes. En vérité, il est rare, ici-bas, d'obtenir une telle naissance. Là, ô fils de Kuru, il recouvre la conscience divine acquise dans sa vie passée, et reprend sa marche vers la perfection. En vertu de la conscience divine acquise dans sa vie passée, il est tout naturellement porté vers la pratique du yoga, parfois même à son insu. Désireux de connaître le yoga, il transcende déjà tous les rites scripturaires. Quel le yogi, purifié de toute faute, s'efforce de parfaire sa réalisation spirituelle, et il atteindra enfin, passées de nombreuses vies d'intense pratique, le but suprême.
                                             
                                                        

                                                        
                                                     LE YOGI
                                                      BG 6/ 29-32  
  
 Le yogi est plus haut que l'ascète, le philosophe et l'homme qui aspire aux fruits de ses actes. En toutes circonstances, sois donc un yogi, ô Arjuna. Et de tous les yogis, celui qui, avec une foi totale, demeure toujours en Moi et M'adore en Me servant avec amour, celui-là est le plus grand, et M'est le plus intimement lié . 
                               
Le vrai yogi Me voit en tous êtres et tous les êtres en Moi, En vérité, l'âme réalisée Me voit partout. Qui Me voit partout et voit tout en Moi n'est jamais séparé de Moi, comme jamais non plus Je ne me sépare de lui. Le yogi Me sachant Un avec l'Ame Suprême, sise en la multiplicité des êtres, M'adore et en Moi toujours demeure. Le parfait yogi, ô Arjuna, voit, à travers sa propre expérience, l'égalité de tous les êtres, heureux ou malheureux.





 Sache-le, ô fils de Pându: il est dit qu'on ne peut séparer le yoga, la communion avec l'Absolu, du renoncement, car sans abandonner tout désir de jouissance matérielle, nul ne peut devenir un yogi 6/

Celui dont les actes,le bonheur et lumière sont purement intérieurs, est le parfait yogi; âme réalisée il atteindra  l'Absolu. Celui qui se situe au-delà au doute et de la dualité, qui est  affranchi du péché qui travaille au bien de tous les êtres et dont les pensées se tournent vers l'intérieur, celui-là réalise l'Absolu et atteint la libération  
           
Car, elle est bien proche, la libération suprême, pour qui, libre de la colère et tout désir matériel, a réalisé son identité spirituelle et, maître de lui,  s'efforce toujours d'atteindre le perfection.(5/24-26)

                              
                                   



                                           

                                                    


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