jeudi 21 mai 2015

RÊVES ET PREMONITIONS DANS L'HINDOUISME

                                       


 Messages du subconscient

«Nos cauchemars, c'est notre âme qui balaie devant sa porte.»
  Le rêve est une porte étroite, dissimulée dans ce que l'âme a de plus obscur et de plus intime.»




L'entité vivante
, qui a un revêtement mental subtile, développe toutes sortes de pensées et d'images en raison de son corps précédent. . Il n'y a aucune possibilité de concocter quelque chose mentalement sans l' avoir perçue dans le corps
précédent (Srimad Bhagavatam)
http://files.krishna.com/en/images/SoulsBodiesChart300h163w.jpg




          Ce que tu as vu tu le revois; ce que tu as entendu, tu le ré -entends." "A l'état de rêve,  , l'âme incorporée goûte le bonheur et le malheur d'un monde des vivants  construit par sa propre illusion."(UPANISHAD)
                                       
Les samskaras sont une mine d'impressions de pensées et expériences accumulées tout au long de nos existences 
Le mental emmagasine  toutes ces impressions qui resurgissent parfois au cours de nos rêves  comme des bulles remontant et apparaissant à la surface de l'eau 

Nidra signifie le sommeil, au sens large:les états de conscience que l’on traverse quand on est endormi,
les états de rêve (svapna),
états de sommeil profond sans rêve (sushupti)


 
 L’état  réveillé  जाग्रत्… l’individu perd conscience de sa véritable nature en
s’identifiant au corps,  la forme et au nom.

  Svapna स्वप्न : l’état de rêve… l’identification repose sur les impressions et les images mentales, résultat des mémoires accumulées au cours de l’état de veille. Ici l'être est aussi inconscient de sa véritable nature.
 Suṣupti  : सुषुप्ति   l'état de sommeil profond sans rêves

Turiya    तुरीय  État de conscience pure

 Dans le sommeil profond, le temps, l’espace et l’objet , repères à notre existence réveillée, disparaissent. 
 Ils persistent dans les rêves mais dans le sommeil profond, ils n’existent plus   .  , Toutes nos facultés exprimées dans notre manifestation, rejoignent à ce moment là, le Soi supérieur en nous comme unétat de lâcher-prise et de béatitude, d’abandon    .(Upanishads)  

  



LE SUBCONSCIENT
 


Il emmagasine toutes nos expériences
Il affleure dans nos rêves
C’est le lieu des croyances et des émotions
Il ignore notre conscient.
 Il arrive à la conscience sous forme d’images et non pas d’idée (d’où le pouvoir de la visualisation).
Il ne fait pas de différence entre l’imagination et la réalité –
 Ces idées qui se trouvent dans notre subconscient ,c’est nous qui les y avons mises.
Le subconscient reflète nos actions dans le monde et nous sommes victimes de nos programmes subconscients et de ses chaines de réactions et événements inconsistants  connectés avec le passé et le futur.
Pourtant chacun d’entre nous a la capacité de « relaxer » le subconscient et de le programmer vers le vrai moi

                                      LA VIE: UN RÊVE ?

Parfois, dans un rêve, nous voyons quelque chose de jamais connu ou entendu parler dans cette vie, mais tous ces incidents ont été enregistrés à des moments ,dans des lieux et dans des conditions différentes 
(Srimad Bhagavatam)


  La Vie, c’est du Cinéma ! « Notre vie est comme un film, une illusion. Des images qui bougent sur un « écran ». Nous sommes l’auteur, l’acteur, le projectionniste, et le spectateur. Nous sommes libre de partir en pleine séance, ou de modifier le scénario à souhait. Nous pouvons même voir le film des dizaines de fois. »  Richard Bach
                            

 L'esprit de l'être continue d'exister dans différents corps matériels, et selon ses désirs pour le plaisir des sens, l'esprit enregistre des pensées différentes. Dans le mental celles ci apparaissent ensemble dans des combinaisons différentes; par conséquent, ces images deviennent visibles(en rêves)  comme des choses jamais vues ou jamais entendues auparavant.(Srimad Bhagavatam)

  La naissance, La vie et la mort, Les émotions, Les actes, Les corps, Les agents et les résultats, sont comme un rêve, une illusion, un songe
« Alors que nos yeux regardent ces choses qui semblent aller et venir, si nous analysons avec intelligence, nous ne trouvons ni allée ni venue ; sachez donc qu’allée et venue sont comme des songes, comme des reflets de la lune dans l’eau. » Yogi Milarépa 

                             

Un rêve  peut porter un présage avec un délai de  réalisation qui dépend à quelle heure le rêve a eu lieu : un an pour la première période de trois heures, huit mois pour la deuxième, immédiatement pour le rêve du petit matin
Certains rêves sont des reactions karmiques d'événements ayant occasionné des émotions intenses dans une vie antérieure, l'enfance ou le passé récent

 Ce que nous voyons est l'expression du futur corps matériel  . Pour la personne qui n'a pas à accepter un corps grossier à l' avenir, ses désirs enregistrés sont réalisés dans un rêve 

                                   RÊVE COSMIQUE

 Cette création matérielle est le rêve de l'Ame de l'être vivant. En fait, toute l'existence dans le monde matériel est un rêve de Maha-Vishnou,
 le Brahma-Samhita décrit:

Yah kāraṇārṇava-jale bhajati sma Yoga- nidrām ananta-jagad-Anda-Saroma-kūpaḥ  Brahma samhita. 5,47 

]J’adore Govinda, le Seigneur originel, qui, empruntant sa propre et gigantesque forme subjective nommée Śeṣa, saturée de la puissance qui tout concilie et reposant sur l’océan Causal avec les mondes infinis dans les pores de son corps, jouit du sommeil créatif [yoga-nidrā].  
Ce monde matériel est créé par le rêve de Maha-Vishnou. La plate-forme réelle, factuelle est le monde spirituel, mais quand l'âme  veut imiter le Seigneur Suprême, il est mis dans ce pays de rêve de la création matérielle. Après avoir été en contact avec les modes matériels de la nature, l'entité vivante développe les corps subtils et matériels. 
                

             
         

jeudi 14 mai 2015

LA BHAGAVAD GITA : LA VOIE SUPRÊME



 "Le Seigneur bienheureux dit quand un homme ô Partha, s'affranchit des milliers de désirs matériels créés par son mental, quand il se satisfait dans son vrai moi, c'est qu'il a pleinement conscience de son identité spirituelle." 


                                                      

                                                       LE MENTAL     
BG 6/33-36
                                            
 Arjuna dit: Ce yoga que Tu as décrit en peu de mots, ô Madhusûdana, je ne vois point comment le mettre en pratique, car le mental est capricieux et instable. Le mental, ô Krsna, est fuyant, fébrile, puissant et tenace; le subjuguer me semble plus ardu que maîtriser le vent. Le Seigneur Bienheureux dit: O Arjuna aux-bras-puissants, il est certes malaisé de dompter ce mental fébrile. On y parvient, cependant, ô fils de Kunti, par une pratique constante et par le détachement. Pour qui n'a pas maîtrisé son mental, l'oeuvre de réalisation spirituelle sera difficile. Mais pour qui le domine et guide ses efforts par les moyens appropriés, la réussite est sûre. Telle est Ma pensée.

                                    Quand, par la pratique, le yogi parvient à régler les activités de son mental, quand, affranchi de tout désir matériel, il atteint l'Absolu, on le dit établi dans le yoga.  
                                                         6/18,19
 Maître du mental, le yogi demeure ferme dans sa méditation sur l'Etre Suprême, telle une flamme qui, à l'abri du vent, point ne vacille. 







 L'être libéré n'est pas soumis à l'attrait des plaisir matériels du monde extérieur, car il connaît l 'extase intérieur. Se vouant à l'Etre Suprême, il goûte une félicité sans bornes(5/21) 
                                                          
                                                           L'AME   
                                                     BG 3/18-25
 
L'âme est indestructible, éternelle et sans mesure; seules les corps matériels qu'elle emprunte sont sujets à la destruction.   Ignorant celui qui croit que l'âme peut tuer ou être tuée; le sage, lui, sait bien qu'elle ne tue ni ne meurt. L'âme ne connaît ni la naissance ni la mort. Vivante, elle ne cessera jamais d'être. Non née, immortelle, originelle, éternelle, elle n'eut jamais de commencement, et jamais n'aura de fin. Elle ne meurt pas avec le corps. 



  A l'instant de la mort, l'âme revêt un corps nouveau, l'ancien de devenu inutile, de même qu'on se défait de vêtement usés pour en revêtir de neufs. Aucune arme ne peut prendre l'âme, ni le feu la brûler; l'eau ne peut la mouiller, ni le vent la dessécher L'âme est indivisible et insoluble; le feu ne l'atteint pas, elle ne peut être desséchée. Elle est immortelle et éternelle, omniprésent, inaltérable et fixe. Il est dit de l'âme qu'elle est indivisible, inconcevable et immuable. 

 A l'instant de la mort, l'âme prend un nouveau corps, aussi naturellement qu'elle est passée, dans le précédent, de l'enfance à la jeunesse, puis à la vieillesse. Ce changement ne trouble pas qui a conscience de sa nature spirituelle. (BG2/13)
                                             
             Arjuna dit: Celui qui, après avoir emprunté avec foi le sentier du yoga, l'abandonne, pour n'avoir pas su détacher du monde son mental, et qui, par suite, n'atteint pas la perfection spirituelle. ô Krsna, quel est son destin? Se détournant ainsi du chemin de la réalisation spirituelle, ô Krsna au-bras-puissant, ne périt-il pas, comme un nuage se dissipe, privé de tout refuge? En ce point gisent mes doutes, ô Krsna; veuille, je T'en prie, les dissiper complètement, car nul autre que Toi ne le peut.

                                                  BG 6/37-45
                                                   

 Le Seigneur Bienheureux dit: O fils de Prthâ, pour le spiritualiste aux actes heureux, il n'est de destruction ni dans cette vie, en ce monde, ni dans l'autre; jamais, Mon ami, le mal, ou l'infortune, ne s'empare de lui.
 Après des années sans nombre de délice sur les planètes où vivent ceux qui ont pratiqué le bien, celui qu'a vu faillir la voie du yoga renaît au sein d'une famille riche et noble, ou vertueuse. Il peut aussi renaître dans une famille de sages spiritualistes. En vérité, il est rare, ici-bas, d'obtenir une telle naissance. Là, ô fils de Kuru, il recouvre la conscience divine acquise dans sa vie passée, et reprend sa marche vers la perfection. En vertu de la conscience divine acquise dans sa vie passée, il est tout naturellement porté vers la pratique du yoga, parfois même à son insu. Désireux de connaître le yoga, il transcende déjà tous les rites scripturaires. Quel le yogi, purifié de toute faute, s'efforce de parfaire sa réalisation spirituelle, et il atteindra enfin, passées de nombreuses vies d'intense pratique, le but suprême.
                                             
                                                        

                                                        
                                                     LE YOGI
                                                      BG 6/ 29-32  
  
 Le yogi est plus haut que l'ascète, le philosophe et l'homme qui aspire aux fruits de ses actes. En toutes circonstances, sois donc un yogi, ô Arjuna. Et de tous les yogis, celui qui, avec une foi totale, demeure toujours en Moi et M'adore en Me servant avec amour, celui-là est le plus grand, et M'est le plus intimement lié . 
                               
Le vrai yogi Me voit en tous êtres et tous les êtres en Moi, En vérité, l'âme réalisée Me voit partout. Qui Me voit partout et voit tout en Moi n'est jamais séparé de Moi, comme jamais non plus Je ne me sépare de lui. Le yogi Me sachant Un avec l'Ame Suprême, sise en la multiplicité des êtres, M'adore et en Moi toujours demeure. Le parfait yogi, ô Arjuna, voit, à travers sa propre expérience, l'égalité de tous les êtres, heureux ou malheureux.





 Sache-le, ô fils de Pându: il est dit qu'on ne peut séparer le yoga, la communion avec l'Absolu, du renoncement, car sans abandonner tout désir de jouissance matérielle, nul ne peut devenir un yogi 6/

Celui dont les actes,le bonheur et lumière sont purement intérieurs, est le parfait yogi; âme réalisée il atteindra  l'Absolu. Celui qui se situe au-delà au doute et de la dualité, qui est  affranchi du péché qui travaille au bien de tous les êtres et dont les pensées se tournent vers l'intérieur, celui-là réalise l'Absolu et atteint la libération  
           
Car, elle est bien proche, la libération suprême, pour qui, libre de la colère et tout désir matériel, a réalisé son identité spirituelle et, maître de lui,  s'efforce toujours d'atteindre le perfection.(5/24-26)

                              
                                   



                                           

                                                    


mercredi 13 mai 2015

PREDICTIONS ET SOLUTIONS : L'ÂGE DES TENEBRES






   Les sages de la haute Antiquité en  Inde ont fait des prophécies de l'entrée de l’humanité dans la dernière phase d’un cycle, le Kali-yuga ou « l’ère du crépuscule ». Durant cette ère, la dépravation sera totale … la démesure, le délire, celui-là même qui s’est emparé de l’humanité contemporaine -surtout la plus riche d’entre elle – par la recherche du plaisir, du profit et de la richesse

La sagesse de l'Inde enseigne que l’on passe de l'age de d'or à l’âge d'argent à l’âge de bronze, puis à l’âge de fer, le Kali Yuga (qui coïncide avec une société uniquement préoccupée par l’argent, le matériel, loin de tout désir spirituel) avant de recommencer un nouveau cycle;



  Kali yuga PREDICTIONS Linga Purana, chapitre 40https://www.youtube.com/watch?v=-8GJIgJ9By0L'age de Kali  présente des visions de cataclysmes qui précèdent une fin, avec des catastrophes naturelles, des guerres.  Certaines religions  considèrent cette fin comme définitive tandis que les autres cultures la voient comme la dernière étape d’un cycle avant la naissance d’un autre cycle.

"Ce terrible kali yuga s'appuie sur la puissance des drogues, du mensonge, du vin, des femmes et de l'or. L'étude des Védas et des tantras disparaissent tandis que les infirmités mentales et physiques deviennent les caractéristiques de la vie humaines. Ce Kali yuga engendrera des hommes adeptes de la décadence généralisée. les brahmanes deviendront pervers, ignorants et se feront les serviteurs des shudras (la plus basse caste). Les hommes deviendront tueurs, avides, cruels, débauchés, trompeurs, provoquant la confusion des castes par des mariages mixtes. On verra des gurus prônant le confort. Les sudras se lanceront dans les affaires afin de s'approprier les richesses. les femmes abandonneront leur mari pour se livrer à la prostitution. Les nuages d'orage grondent de façon étrange. Les percepteur d'impôts accablent le peuple... Les hommes calomnieront le seigneur Krishna, se livreront à la boisson et à la consommation de viande.   
 

 D'après les Vedas,cet âge (l'âge de Kali), "l'âge de fer", marqué par les querelles et l'hypocrisie, commença il y a 5000 ans par une période de dégradation de la culture védique dont le développement du système des castes (le statut social de l'homme selon sa naissance, et non selon sa nature, comme l'enseigne la Bhagavad-gita)

Le KaliYuga, nous y sommes…
 

Le Kali Yuga , « âge de Kali », « âge du vice » est le quatrième et actuel âge de la cosmogonie hindoue.
Selon le traité d’astronomie Surya Siddhanta, qui forme la base des calendriers hindou et bouddhiste, le Kali Yuga commence en -3102   jour du départ  de ce monde de Krishna selon le Mahabharata.
 Le kali-yuga est précédé de trois autres yugas: le satya-yuga (qui dure 1728 000 ans), le treta-yuga (1296 000 ans) et le dvapara-yuga (864 000 ans).La longévité de l'homme décroît progressivement: de 100 000 ans, au début du satya-yuga, elle passe à 10000 ans puis à 1000 ans, et enfin à 100 ans au début du kali-yuga.
 le Śrimad-Bhāgavatam est qualifié d'Ecriture révélée (sastra), et son auteur (le sastra-kara), un être libéré, a connaissance du passé, du présent et du futur (tri-kala-jna). Ce texte contient donc de nombreuses prédictions( l'avènement de Buddha,  celui de Kalki ( à la fin du kali-yuga),  du Seigneur Caitanya....)

Prédictions du kali-yuga , l’âge de fer ( Srimad Bhagavatam)
 
  Dans cet âge de fer, âge de Kali, ô docte sage, les hommes ne vivent que peu d'années, ils sont belliqueux, indolents, égarés, infortunés et, par-dessus tout, constamment troublés.

 "O roi, par la force implacable du temps, chaque jour voit s'accentuer le déclin de la spiritualité, de la véracité, de la propreté, de la clémence, de la miséricorde, de la durée de la vie, de la force physique et de la mémoire." (S.B., 12.2.1) 

 vittam eva kalau nrnam janmacara-gunodayah: "Au cours de l'âge de Kali, on jugera de la valeur et de la position sociale d'un homme selon sa richesse." (S.B., 12.2.2). 

 dharma-nyaya-vyavasthayam karanam balam eva hi. "Les principes religieux et la justice devront se soumettre à la puissance temporelle." (S.B., 12.2.2)

  dampatye bhirucir hetur māyāiva vyavasharike: "Le mariage ne se fondera que sur une affection passagère, et pour réussir dans les affaires il faudra tromper autrui." (S.B., 12.2.3)

  stritve purmstve ca hi ratir vipratve sutram eva hi: "L'homme et la femme resteront unis tant que durera l'attrait sexuel, et les brahmanas (les hommes purs et intelligents) ne se distingueront que par leur fil sacré." (S.B., 12.2.3). 

 avrittya nyaya-daurbalyam, panditye capalam vacah: "Les pauvres n'auront pas droit à la justice, et n'importe quel beau parleur sera décrété grand philosophe." (S.B., 12.2.4)

 "Ce sera un déshonneur que de ne pas vivre dans l'opulence, alors qu'un individu bouffi d'orgueil se fera hypocritement passer pour un être pieux. Le mariage reposera sur un accord arbitraire et superficiel, et il suffira de prendre un bain pour se croire parfaitement propre et attirant." (S.B., 12.2.5) 

  dure vary-ayanam tirtham lavanyam kesa-dharanam: "Le simple fait de se rendre au bord de quelque rivière lointaine constituera un saint pèlerinage. L'homme se trouvera très beau avec les cheveux longs."( S.B.,12.2.6).
 
 L'homme ne vivra plus que pour remplir son estomac et les déclarations qui s'imposent par leur caractère audacieux seront acceptées comme vérité absolue. L'homme qui saura assumer convenablement la charge d'une famille sera considéré comme un être exceptionnel, et l'on mesurera sa piété à la bonne réputation qu'il se sera faite dans le monde." (S.B., 12.2.6) 

 Brahmā-viṭ-kṣatra-śūdrāṇāṁ yo balī bhavitā nṛpaḥ(S.B., 12.2.7)
Qu'il s'agisse d'un brahmana (un homme pur et intelligent), d'un ksatriya (un dirigeant ou un homme de guerre), d'un vaisya (un commerçant ou un paysan), d'un sudra (un travailleur) ou d'un candala (un mangeur de chien), peu importe: celui qui réussira à obtenir le plus de votes s'emparera du pouvoir

prajā hi lubdhai rājanyair nirghṛṇair dasyu-dharmabhiḥ 
"Ces canailles sans scrupule déguisées en dirigeants oppresseront tant les citoyens que ces derniers abandonneront leur famille et leurs biens pour se réfugier dans les collines et les forêts." (S.B., 12.2.8)

 Le Bhāgavatam compare cet âge de Kali à un océan où règnent en maître le vice et le mal  que nul ne peut surmonter  ... tant d'anomalies qu'il semble n'y avoir aucun remède....
 Puis le Bhagavatam fit une autre prédiction
  


 Un âge d'or dans cet age de Kali par l'apparition de l'avatar Chaitanya Mahaprabhu : kirtanad eva kṛṣṇasya mukta-sangah param vrajet: comment Sri Krishna apparaît également dans une carnation d'or... que ce Krishna au teint doré Se nomme Sri Chaitanya,....;


kaler dosa-nidhe râjann
asti hy eko mahân gunah
kîrtanâd eva krishnasya
mukta-sangah param vrajet

« Mon cher roi, malgré que ce Kali-yuga soit un océan de défauts, il possède néammoins une grande qualité; Simplement en chantant le mahâ-mantra Hare Krishna, on peut se libérer de l'enchaînement matériel et être promu au royaume spirituel. (S.B. 12.3.51) »
 
 le Bhāgavatam explique qu'en chantant le Nom de Kṛṣṇa -le maha-mantra Hare Kṛṣṇa, vous serez guéris de l'infection provoquée par ce kali-yuga.

kṛṣṇa-varṇaḿ tviṣākṛṣṇaḿ sāńgopāńgāstra-pārṣadam
yajñaiḥ sańkīrtana-prāyair yajanti hi su-medhasaḥ

"Dans l'âge de Kali, les hommes intelligents prendront part au chant collectif du saint nom pour adorer la manifestation de Dieu qui chante constamment le nom de Krishna. Bien qu'Il n'ait pas un teint noirâtre, Il est Krishna en personne, entouré de Ses compagnons, serviteurs, armes et amis intimes.(SB 11.5.32)

                        L'AVATAR D 'OR : CHAITANYA MAHAPRABHU
                                                (sous titres français)
                         https://www.youtube.com/watch?v=1jNCC7zcnGQ       




lundi 11 mai 2015

L'atome : forme subtile et infime du temps éternel




Résultat de recherche d'images pour "atom hinduism"
SRIMAD BHAGAVATAM CHANT 3 CHAPITRE 11:
                      L' ATOME ET CALCUL DU TEMPS

La plus petite particule existant au sein de la manifestation matérielle, indivisible et non constituée en un corps, s'appelle l'atome. Même après la dissolution de toutes formes, l'atome continue d'exister comme entité invisible. Le corps matériel n'est qu'une combinaison de tels atomes, mais les hommes du commun s'y méprennent.
 Le temps atomique se mesure selon l'espace atomique précis qu'il couvre. Et le temps qui couvre l'ensemble non manifesté des atomes, on l'appelle le grand temps(sa kalah paramo mahan)

 Le temps et l'espace sont des facteurs corrélatifs: le temps se mesure en fonction de l'espace atomique qu'il couvre,le temps officiel en fonction du mouvement du Soleil, et le temps atomique se définit par le temps que prend le Soleil pour couvrir l'espace d'un atome.
  
 Deux atomes forment un double-atome, et trois double-atomes un hexatome, lequel devient visible dans les rayons de soleil qui pénètrent à travers les orifices d'une fenêtre tendue de gaze. On peut ainsi clairement distinguer les hexatomes montant vers le ciel.
 L'atome est défini comme une particule invisible, mais lorsque six de ces atomes s'unissent, ils forment ce qu'on appelle un trasarenu, qui devient alors visible dans les rayons de soleil qui passent à travers un rideau de gaze tendu sur une fenêtre.


un truti = 8/13 500 seconde
un vedha = 8/135 seconde
un lava = 8/45 seconde
un nimesa = 8/15 seconde
un ksana = 8/5 seconde
un kastha = 8 secondes
un laghu = 2 minutes
un danda = 30 minutes
un prahara = 3 heures
un jour = 12 heures
une nuit = 12 heures
un paksa = 15 jours
Deux paksas forment un mois et douze mois correspondent à une année du calendrier, ou à un mouvement orbital complet du Soleil. L'être humain est censé vivre pendant cent de ces années. Voilà les mesures selon lesquelles s'exerce la domination du temps éternel.

  Le Soleil vivifie tous les êtres grâce à ses ressources illimitées en chaleur et en lumière. Il réduit en outre leur longévité afin de les affranchir de l'illusion qui les fait s'attacher à la matière, et il élargit pour eux la voie de l'élévation au royaume édénique.  

 Toutes les planètes sont de nature différente, et chacune se trouve sous l'influence d'un kala-cakra différent, ou d'une échelle de temps qui lui est propre. Une année des devas vaut 360 années des hommes et 12 mille années des devas, incluant les périodes de transition entre les âges, ou yuga-sandhyas, englobent la totalité des quatre âges , lesquels s'étalent sur 4 320 000 années.

  les quatre âges, ou yugas, sont connus sous le nom de Satya, Treta, Dvapara et Kali. La durée totale de ces quatre âges réunis équivaut à douze mille années des devas 

 Une année des devas vaut 360 années des hommes et  douze mille années des devas, incluant les périodes de transition entre les âges, ou yuga-sandhyas,  s'étalent sur 4 320 000 années. La durée du satya-yuga est donc de 4 800 ans x 360, ou 1 728 000 ans; celle du treta-yuga, de 3 600 ans x 360, ou 1 296 000 ans; celle du dvapara-yuga, de 2 400 ans x 360, ou 864 000 ans; et  celle du kali-yuga, de 1 200 x 360, ou 432 000 ans.

 le déclin de la vie s'impose à tous les êtres, y compris Brahma. Pour chacun, la durée de l'existence n'est que de cent ans, selon la valeur du temps sur différentes planètes. 

 Au début de la première moitié de la vie de Brahma, il y eut un âge nommé brahma-kalpa, celui où Brahma apparut. Et avec la naissance de Brahma survint, simultanément, celle des Vedas.

 La durée de la vie de Brahma, avec ses deux divisions  ne représente qu'un nimesa (moins d'une seconde) pour le Seigneur Suprême immuable et infini, Cause de toutes les causes dans l'univers.

Hors des trois systèmes planétaires [Svarga, Martya et Patala], la durée des quatre yugas multipliée par mille forme un jour sur la planète de Brahma . Et la nuit de Brahma, au cours de laquelle le créateur de l'unnivers se repose, correspond à la même durée
 La création des trois mondes reprend à la fin de la nuit de Brahma, sitôt le jour venu, et ceux-ci demeurent manifestés pour la durée de l'existence de quatorze Manus consécutifs, les pères de l'humanité.

 A la fin de la vie de chaque Manu(Manvantara), il y a également une dévastation, mais partielle. 

 Chaque Manu jouit d'une existence longue d'un peu plus de 71 cycles de quatre âges.( Satya, Treta, Dvapara ,kali : (852 000) ans des devas, ou  (306 720 000) ans des hommes. )

 Après la dissolution marquant la fin du règne d'un Manu, il en vient un autre avec ses descendants, afin de diriger les différentes planètes. Quant aux sept sages illustres et aux devas comme Indra et ses sujets -ainsi les Gandharvas-, ils apparaissent tous en même temps que Manu.
  14 Manus se succèdent dans un jour de Brahma, et chacun d'eux a ses propres descendants.

http://openyoureyes.over-blog.ch/2014/06/michael-cremo-l-histoire-interdite-de-l-archeologie-vidz-vostfr-pdf-conference-vo.html






dimanche 10 mai 2015

HISTOIRE DU RAMAYANA

Connaissez-vous l'histoire du Ramayana?
 Maharaja Dasaratha avait trois-cent-soixante reines, mais aucune ne lui avait donné de fils. Un jour, il rencontra son ami le roi d’une province voisine. Ce roi avait une très belle fille nommée Kaikeyi qu'il mit au service de Maharaja Dasaratha. Ce dernier, très satisfait de ses services et de sa beauté, demanda à son ami: «S'il te plaît, donne-moi ta fille en mariage.» Le roi répondit: «Ma fille m'est très chère. Je ne te l'accorderai en mariage que si tu me promets que le fils qu’elle mettra au monde te succédera sur le trône.»

Maharaja Dasaratha sourit et dit: «J'ai beaucoup de reines, mais aucun fils. Par conséquent, je serais très heureux que son fils prenne ma succession.» Le roi prit alors des dispositions pour leur mariage, puis ils s’en retournèrent à Ayodhya. Plusieurs années passèrent sans qu’aucune reine n'ait mis un fils au monde. Le sage Vasistha dit à Maharaja Dasaratha: «Votre destinée ne présente aucun fils. Toutefois, si vous effectuez un sacrifice appelé putresthi-yajna, il vous sera peut-être possible d’en obtenir un.» Un feu de sacrifice fut alors accompli par un grand sage nommé Srngi Rsi. Agnideva, le deva du feu, apparut aussitôt avec un délicieux gâteau de riz au lait dans la main. Il dit au roi: «Donnez de ce gâteau à l’une de vos reines; elle engendrera bientôt un fils.» Le roi Dasaratha fut plein d’espoir. Il donna la moitié du riz au lait à Kausalya et l'autre moitié à Kaikeyi. Les deux reines virent que Sumitra n'en avait pas eu et lui offrirent la moitié de leur propre part. Kaikeyi, Sumitra et Kausalya donnèrent ainsi naissance à quatre beaux fils: Rama, Laksmana, Bharata et Satrughna. Quel est le sens profond de ce sacrifice au cours duquel le deva du feu leur offrit du riz sucré? Cela signifie que lorsque le Seigneur suprême ou Ses manifestations descendent sur terre, ils ne viennent pas à travers des personnes mortelles ordinaires. Agnideva fit apparaître la puissance de Krishna sous la forme de Rama, Laksmana, Bharata et Satrughna par le biais du riz au lait. Rama apparut avec quatre mains, et non deux, tenant dans chaque main une conque, un disque, une fleur de lotus et une masse, et toutes les personnes présentes lui offrirent des prières. Plus tard, lorsqu’ils eurent environ cinq ans, les garçons furent envoyés au gurukula de Vasistha Muni. Après quelques années, ils devinrent experts dans tous les arts et disciplines et ils rentrèrent chez eux.
   Le roi Janaka était un spiritualiste très érudit et exalté.  Il avait une très belle fille nommée Sita. Il fit cette promesse: «Je marierai ma fille à celui qui pourra soulever l’arc du seigneur Siva et tirer une flèche avec.» Beaucoup de princes et de rois venus de diverses parties du monde essayèrent de soulever l'arc, mais en vain. Il était si lourd que même des milliers de soldats ne pouvaient le soulever. Ni Ravana, le puissant roi de Lanka, ni les demi-dieux ne purent le soulever . Visvamitra amena Rama et Laksmana, et Rama souleva l'arc très facilement. Il essaya de tirer une flèche, mais l’arc éclata en mille morceaux. Rama avait gagné la main de Sita Devi, la fille de Janaka Maharaja. Elle mit une guirlande autour de son cou, Il fit de même, et leur mariage fut accompli. Maharaja Dasaratha vint de son royaume d'Ayodhya pour assister à la cérémonie. Il maria aussi ses trois autres fils. Après cela, les nouveaux couples mariés, tous très beaux, retournèrent à Ayodhya. Maharaja Dasaratha avait un jour accordé deux bénédictions à son épouse, Kaikeyi, qui lui avait dit à ce moment-là qu'elle les lui dévoilerait plus tard. Après l’annonce que Rama serait couronné prochain roi , elle ordonna: «Mon fils Bharata doit être le roi, et Ramacandra doit s’exiler dans la forêt.» En entendant cela, Maharaja Dasaratha fut très affecté à l'idée d’être séparé de son fils adoré et, peu après le départ de Rama, il quitta ce monde. Pendant leur exil, Rama, Laksmana et Sita se rendirent à Citrakuta et en d'autres lieux. Satrughna et Bharata n'étaient pas présents à Ayodhya au moment de l'exil. Ils étaient chez leur oncle maternel. Quand ils revinrent à Ayodhya et apprirent ce qui s'était passé, ils allèrent à Citrakuta et Bharata dit à Rama: «S'il te plaît, reviens. Je ne veux pas être roi. Je suis ton frère cadet.» Tous les habitants d'Ayodhya avaient demandé à Rama de revenir, mais Il refusa. Il déclara qu'il voulait suivre les ordres de Son père. Bharata répondit: «Alors, s'il Te plaît, donne-moi Tes sandales. Elles te représenteront. Tu seras le roi, et j’agirai comme Ton ministre jusqu’à Ton retour.» Puis le Seigneur Rama, Laksmana et Sita Se rendirent dans la forêt de Dandakaranya. C'est là que Ravana enleva Sita Devi.  Ravana l'emmena à Lanka, en un endroit très secret. Rama Se lia d'amitié avec les singes dirigés par Sugriva. Celui-ci Le rassura: «Je découvrirai où se trouve Sita Devi.» Il envoya son messager, Hanuman, pour la retrouver. Hanuman gagna Lanka, enjambant l'océan en un saut d'environ cent kilomètres. Il découvrit Sita et revint voir Rama pour le Lui annoncer. Tous les singes soldats s’approchèrent de l'océan, mais ils ne surent comment le traverser. La divinité de l'océan dit à Rama: «Dans Ton armée, il y a deux singes, Nil et Nal, qui savent construire des ponts.» Ces singes étaient très savants. Ils écrivirent le nom de Rama sur les innombrables pierres, les montagnes et les arbres et les jetèrent dans l'océan. Un très grand pont fut construit très rapidement, sans piliers, et ce pont est encore visible aujourd'hui, un million d'années plus tard, bien qu'il soit sous l'eau. Il a été découvert par des scientifiques américains.  Sur l'ordre de Rama, les singes dirigés par Nil et Nal construisirent un pont entre Sri Lanka et le continent. Ils apportèrent des montagnes et des grosses pierres. Sur chacune d’elles, ils écrivirent le nom de Rama et les jetèrent dans l'eau. Les pierres se mirent à flotter.  Le Seigneur Rama traversa alors l'océan avec Son armée de singes et conquit tous les démons. Il n'épargna que Vibhisana, qui était un dévot favorable à Rama. Ravana et tous ses fils furent anéantis. Quand Sita se présenta devant Lui, Il déclara: «Je ne prendrai pas Sita avec Moi. Je suis un roi ksatriya. Je ne suis pas venu ici pour la reprendre. Je suis venu pour détruire Lanka, parce que Ravana l’a enlevée, mais puisqu'elle est restée dans la maison de Ravana, Je ne peux plus l'accepter.» Il ordonna à Laksmana de préparer un feu afin d’éprouver sa chasteté. Sita pria: «Ô Agnideva, ô deva du feu, je vais entrer dans les flammes et si je suis pure, je ne serai  pas brûlée.» Elle entra dans le feu et Agnideva sortit avec elle en disant: «Elle est pure.» Le deva de l’air apparut alors et dit: «Je suis partout présent. Je sais que Sita est pure.» Rama prit Sita avec Lui et retourna à Ayodhya avec Ses nouveaux collaborateurs comme Vibhisana et Hanuman, et le royaume Lui fut remis en ce jour de Rama-Navami, qui se trouve être le jour où Il a été exilé et aussi celui de Son anniversaire. Les résidents d’Ayodhya effectuèrent une cérémonie dabhiseka pour Le sacrer roi. Sita eut le désir d’accorder son darsana miséricordieux aux rishis et maharsis. Mais certains des habitants d’Ayodhya dirent que bien qu’elle soit impure, Rama l'avait acceptée. Ils conclurent: «C’est une très mauvaise chose.» Rama dut alors envoyer Sita en exil, bien qu'elle soit enceinte. Elle se rendit à l'ashram de Valmiki, où elle donna naissance à deux fils nommés Luv et Kush. Ils étaient très forts et puissants. Valmiki était très expert au tir à l'arc, et sous sa tutelle, les garçons devinrent encore plus experts que Sri Rama. Valmiki leur apprit aussi à chanter le Ramayana qu'il avait écrit lors de sa transe mystique avant même que les aventures de Rama ne se manifestent dans ce monde.
( Conté par Srila Narayana Maharaj)

VOYAGES EXTRATERRESTRES DU YOGI

 SRIMAD BHAGAVATAM CHANT 2
 Lorsqu'un  yogi, se dirigeant vers la plus haute planète, Brahmaloka, passe au-dessus de la Voie Lactée, par l'irradiant Susumna, il se rend d'abord sur Vaisvanara, la planète du deva-maître du feu, où il devient complètement purifié de toutes souillures; puis, il s'élève plus encore, jusqu'au cercle Sisumara, pour y rencontrer le Seigneur Suprême, Sri Hari. 

L'étoile polaire et l'anneau qui l'entoure forme ce qu'on appelle le cercle Sisumara, et c'est là que se trouve, en notre univers, la planète où demeure le Seigneur Suprême (Ksirodakasayi Visnu). Mais avant de l'atteindre, le yogi se rend à Brahmaloka en passant au-dessus de la Voie Lactée; voyageant ainsi, il s'arrête d'abord à Vaisvanaraloka, où habite le deva-maître du feu; là, il se purifie de tous les actes pécheurs qu'il a pu commettre au contact du monde matériel.  la Voie Lactée est ici désignée comme la route conduisant à Brahmaloka, la planète la plus élevée de l'univers.

le mahat-tattva. Une fraction du mahat-tattva est appelée le faux ego; une portion du faux ego devient le son, lequel se transforme partiellement en l'air qui emplit l'atmosphère. Une partie de cet air se matérialise en formes diverses, et ces formes engendrent l'électricité ou la chaleur. Cette chaleur est à l'origine du parfum de la terre, et la terre grossière est elle-même issue de ce parfum. Tous ces éléments réunis composent le phénomène cosmique, dont le diamètre est de six milliards quatre cents millions de kilomètres. Et c'est au-delà de ces limites que se trouve la première couche enveloppant l'univers, et qui a une épaisseur de cent trente millions de kilomètres. Puis viennent, l'une après l'autre, les couches suivantes, respectivement formées de feu, de lumière, d'air et d'éther, chacune dix fois plus épaisse que la précédente. Or, le bhakta, dénué de crainte, traverse chacune de ces couches, pour finalement atteindre l'atmosphère absolue où tout participe d'une seule et même identité spirituelle.

 Ce cercle Sisumara forme le pivot, l'axe autour duquel tourne l'univers entier, et on le dit représenter le nombril de Visnu (Garbhodakasayi Visnu). Seul le parfait yogi peut aller au-delà de cette région et atteindre la planète ou des sages purifiés tel Bhrgu jouissent d'une durée d'existence de quatre milliards trois cents millions d'années solaires (4 300 000 000). Même les saints établis au niveau spirituel vénèrent cette planète
(Maharloka).
Au moment de la dévastation finale de l'univers entier (à la fin de la vie de Brahma), un jet de feu émane de la bouche d'Ananta (du fond de l'univers). Le yogi voit alors toutes les planètes réduites en cendres, et sur un de ces aéronefs qu'utilisent les âmes pures, il se rend sur Satyaloka, où la longévité est de quinze billions quatre cent quatre-vingts milliards d'années solaires (15 480 000 000 000).
 
Sur cette planète, Satyaloka, n'existe ni affliction, ni vieillesse, ni mort. La souffrance, quelle qu'elle soit, y est inconnue et par suite, on n'y connaît aucune anxiété sauf que parfois, dû à la conscience, jaillit un sentiment de compassion à l'égard de ceux qui ignorent la voie du service de dévotion, et qui ainsi restent assujettis aux souffrances irrémédiables qui caractérisent l'existence en ce monde matériel

.Après avoir atteint Satyaloka, le bhakta est particulièrement apte à s'intégrer dans le corps subtil, et sans crainte aucune, en une forme similaire à celle du corps grossier; il obtient ainsi successivement des formes de terre, d'eau, de feu, de lumière irradiante et d'air, jusqu'à atteindre le niveau éthérique.
 
Le bhakta s'élève ainsi au-dessus des objets subtils liés aux divers sens, comme le parfum pour l'odorat, le palais pour le goût, les formes pour la vue, les sensations du toucher pour le tact, les vibrations sonores pour l'identification à l'éther, ou à l'ouïe, et les activités matérielles pour les organes des sens
.Le mahat-tattva. Une fraction du mahat-tattva est appelée le faux ego; une portion du faux ego devient le son, lequel se transforme partiellement en l'air qui emplit l'atmosphère. Une partie de cet air se matérialise en formes diverses, et ces formes engendrent l'électricité ou la chaleur. Cette chaleur est à l'origine du parfum de la terre, et la terre grossière est elle-même issue de ce parfum. Tous ces éléments réunis composent le phénomène cosmique, dont le diamètre est de six milliards quatre cents millions de kilomètres. Et c'est au-delà de ces limites que se trouve la première couche enveloppant l'univers, et qui a une épaisseur de cent trente millions de kilomètres. Puis viennent, l'une après l'autre, les couches suivantes, respectivement formées de feu, de lumière, d'air et d'éther, chacune dix fois plus épaisse que la précédente.  Le yogi, dénué de crainte, traverse chacune de ces couches, pour finalement atteindre l'atmosphère absolue où tout participe d'une seule et même identité spirituelle.

 (  Tous les univers sont agglomérés en grappes verticales et se trouvent séparément recouverts par sept couches distinctes, chacune dix fois plus épaisse que la précédente. Ensemble, ces univers baignent dans une masse aqueuse, et le Seigneur Souverain, qui crée tous ces univers dans le temps que dure Son expiration, S'allonge au-dessus de ces grappes formées par les univers. Les eaux de l'Océan Causal se distinguent de la couche d'eau recouvrant chacun des univers; l'eau constituant cette couche est matérielle, tandis que celles de l'Océan Causal sont spirituelles Ainsi, la couche d'eau mentionnée ici doit être considérée comme étant le voile du faux ego qui recouvre tous les êtres conditionnés, et le processus graduel permettant de percer l'une après l'autre les couches de la matière, également indiqué ici, correspond à l'affranchissement graduel de toute conception de faux ego lié au corps matériel grossier, auquel fait suite l'identification au corps subtil, jusqu'à ce que soit obtenu le corps purement spirituel dans le domaine absolu du royaume de Dieu.)( Tous les univers sont agglomérés en grappes verticales et se trouvent séparément recouverts par sept couches distinctes, chacune dix fois plus épaisse que la précédente. Ensemble, ces univers baignent dans une masse aqueuse, et le Seigneur Souverain, qui crée tous ces univers dans le temps que dure Son expiration, S'allonge au-dessus de ces grappes formées par les univers. Les eaux de l'Océan Causal se distinguent de la couche d'eau recouvrant chacun des univers; l'eau constituant cette couche est matérielle, tandis que celles de l'Océan Causal sont spirituelles Ainsi, la couche d'eau mentionnée ici doit être considérée comme étant le voile du faux ego qui recouvre tous les êtres conditionnés, et le processus graduel permettant de percer l'une après l'autre les couches de la matière, également indiqué ici, correspond à l'affranchissement graduel de toute conception de faux ego lié au corps matériel grossier, auquel fait suite l'identification au corps subtil, jusqu'à ce que soit obtenu le corps purement spirituel dans le domaine absolu du monde spirituel.)Les deux voies qui mènent au monde spirituel et qui nous affranchissent donc de l'empêtrement matériel, soit la voie dite directe -par quoi l'on accède directement au royaume de Dieu-, et celle dite indirecte -qui donne de s'élever progressivement à travers les planètes supérieures de l'univers-, ces deux voies, donc, sont toutes deux présentées en parfait accord avec l'enseignement des Vedas, yada sarve pramucyante kama ye sya hrdi sritah/ atha martyo mrto bhavaty atra brahma samasnute (Brhad-aranyaka Up.,4.4.7) et te rcir abhisambhavanti (Brhad-aranyaka Up.,6.2.15): "Ceux qui sont libres de tous désirs matériels, ces maladies qui rongent le coeur, savent vaincre la mort et atteindre le royaume de Dieu à travers les planètes Arcis."Les deux voies qui mènent au monde spirituel et qui nous affranchissent donc de l'empêtrement matériel, soit la voie dite directe -par quoi l'on accède directement aux planètes spirituelles et celle dite indirecte -qui donne de s'élever progressivement à travers les planètes supérieures de l'univers-, ces deux voies, donc, sont toutes deux présentées en parfait accord avec l'enseignement des Vedas:
 yada sarve pramucyante kama ye sya hrdi sritah/ atha martyo mrto bhavaty atra brahma samasnute (Brhad-aranyaka Up.,4.4.7) et te rcir abhisambhavanti (Brhad-aranyaka Up.,6.2.15): "Ceux qui sont libres de tous désirs matériels, ces maladies qui rongent le coeur, savent vaincre la mort et atteindre le royaume de Dieu à travers les planètes Arcis."